C'est avec plaisir que je mets à votre disposition le fichier
contenant toute la lignée généalogique des McNicoll du Québec.
Ce fichier en format .GED contient plus de 8827 individus et 3045 mariages à ce jour.
Il est en constante évolution.
Pour recevoir ce fichier, vous n'avez qu'à en faire la demande par courriel et il me fera plaisir de vous le faire parvenir.
Comment cela fonctionne-t-il?
Tout d’abord, vous devez savoir qu’uniquement les hommes sont admissibles à ces tests génétiques. Pourquoi? Parce que nous avons tous le même nombre de paires de chromosomes, soit 26 paires. Cependant, la dernière décidera si nous naîtrons hommes ou femmes. Si cette dernière paire de chromosomes est composée des facteurs X et Y, alors vous serez un homme. Chez la femme, elle est composée du double facteur X. Pour la femme, les doubles chromosomes X en s’unissant se réparent. Ce que je veux exprimer ici, est que le bagage génétique qui est transmis de mère en fille, même s’il comporte des anomalies, peut se régénérer, justement à cause du double facteur X. Cette particularité génétique favorise le maintien de la qualité du matériel génétique, cependant, nous empêche de remonter la filière génétique du côté de la femme.
Par contre, chez l’homme, le chromosome Y est transmissible, de génération en génération, de père en fils et il transporte avec lui toute l’histoire génétique de cette lignée depuis la nuit des temps, avec les bons et les mauvais côtés. Le chromosome Y ne peut pas être réparé, car il est unique, donc pas de pièces de rechanges pour ce pauvre facteur Y. Selon certains généticiens, dans un avenir à moyen terme, le chromosome Y sera tellement altéré et diminué que les hommes ne seront plus en mesure de procréer et c’est ce qui causera la fin de l’humanité. Mais nous n’en sommes pas encore rendus là. Si vous regardez la taille du chromosome Y et que vous la comparer à celle du X, comme ils apparaissent à la première page de ce chapitre, vous comprendrez rapidement le phénomène de dégénérescence.
Donc, il ne restait plus qu’à attendre patiemment mon matériel. À peine deux semaines plus tard, je recevais ma trousse de prélèvements d’échantillons d’ADN. Trois brosses avec des embouts détachables, trois éprouvettes hermétiques et stériles pour recueillir les embouts et un formulaire d’autorisation qui permet au laboratoire de diffuser mes résultats et de les comparer avec les autres banques génétiques existantes.
Messieurs, la peau intérieure de vos joues renferme le secret de la migration de vos ancêtres des 60,000 dernières années!
Impressionnant, n’est-ce-pas !
La procédure pour recueillir l’échantillonnage d’ADN est des plus faciles. Un simple brossage vigoureux de l’intérieur d’une de vos joues durant 30 secondes. Puis, vous détachez l’embout, l’insérez dans une des éprouvettes stériles et vous scellez le tout avec le capuchon hermétique. Par la suite, quatre heures plus tard, le même processus se répète avec l’emploi d’une nouvelle brosse et en utilisant l’autre joue, évidemment. Encore une petite dernière avant de terminer la procédure d’échantillonnage, toujours après un même délai d’attente et en revenant à la première joue. Et voilà, le tour est joué!
Ces trois petites éprouvettes renferment les secrets de la migration et du bagage génétique de vos ancêtres. Elles seront conservées dans les voûtes du laboratoire pour les vingt-cinq prochaines années. Pourquoi? Tout simplement parce que la génétique est une science qui se développe et qui évolue à la vitesse «grand V». De nouveaux gènes et facteurs de mutation sont découverts continuellement. De nouveaux tests et de nouveaux services seront disponibles bientôt. Cette façon de faire nous évite d’avoir à recommencer la collection des échantillons.
Dernière précaution, afin de rendre mes résultats plus crédibles, je me devais d’exclure une hypothèse qui pourrait fausser mes résultats. Il y a deux lignées existantes qui sont issues de l’ancêtre Duncan McNicoll. La première lignée est celle d’Archibald, la mienne. Celui-ci serait né en 1761 de l’union de Duncan et de Kathrine et ce, en plein conflit armé entre la France et l’Angleterre. La promiscuité entre les soldats et les quelques femmes qui eurent l’autorisation de suivre les troupes aurait-elle permis des rapprochements non permis? L’autre lignée existante des fils de Duncan est celle d’Alexandre, surnommé Sandy. Alexandre est né en 1773. À cette période de l’histoire, la famille McNicoll était depuis longtemps établie à La Malbaie, donc dans un environnement plus stable.
Si j’étais en mesure de faire concorder les résultats génétiques des deux lignées, ceci me permettrait de confirmer, hors de tout doute, la lignée directe avec Duncan et aussi garantir la fidélité de nos arrière-grands-mères. Loin de moi l’idée de mettre en doute la moralité de nos chères aïeules de l’époque, mais je me devais d’éliminer cette possibilité. Pour ce faire, j’ai demandé à Louis McNicoll, fils du docteur McNicoll de La Malbaie un très bon ami et un descendant de la lignée d’Alexandre, de participer au même projet.
D’ores et déjà, je peux vous confirmer la tenue des bonnes mœurs de nos ancêtres.
Les résultats du test ADN de Louis et les miens démontrent
une correspondance génétique compatible à 100%.
L’haplogroupe des McNicoll du Québec,
descendants de Duncan McNicoll
(1731-1798).
Le I2b1
Groupe Celte/Viking.
Facteurs de mutation :
M168, M89, M170, M223, M258, P19, P38, M161.
Un peu de vulgarisation scientifique s’impose ici. On pourrait comparer l’haplogroupe à un arbre. Comme vous vous en doutez certainement, nous avons tous à quelque part dans le temps une racine commune. Nos ancêtres ont pris des directions différentes et se sont déplacés à travers les continents pour différentes causes météorologiques, pour fuir les menaces d’invasions d’autres peuplades ou tout simplement pour tenter de découvrir l’emplacement idéal pour s’y s’établir. Ainsi donc, à partir d’un tronc commun, plusieurs branches ont poussé et ces mêmes branches ont eu des ramifications secondaires et ainsi de suite. C’est ce que l’on nomme:
Les haplogroupes.
Chaque être de la création est unique et, grâce à ce séquençage génétique, nous pouvons aujourd’hui connaître avec assez de précision le parcours migratoire des populations. Les huit facteurs de mutations: M168, M89, M170, M223, M258, P19, P38, M161 ont été retrouvés dans l’ADN de tous les McNicoll qui sont en relation avec Duncan McNicoll.
Chaque facteur de mutation correspond à une période particulière de l’histoire de l’humanité.
Voici le résultat complet de l'analyse des 67 marqueurs qui constituent notre héritage génétique.
La route génétique de nos ancêtres des dernières 60,000 années.
Nous nous trouvons maintenant sur la plaine africaine. Sentez-vous le vent doux et sec sur votre visage? L’ancêtre qui est à l’origine de notre haplogroupe vivait dans le nord-est de l’Afrique, où se situent actuellement l’Éthiopie, le Kenya et la Tanzanie.
La température devenait propice à l’homme et le Sahara se révélait être à cette époque une contrée verdoyante où les troupeaux pâturaient. Notre Adam eurasien était un nomade qui suivait les hordes d’animaux sauvages au gré des migrations; de ces troupeaux dépendait son alimentation. Ces nomades avaient appris la débrouillardise, et développé une expertise et une habileté peu commune avec les instruments de chasse de l’époque afin de pouvoir abattre le gros gibier.
L’apparition d’une certaine forme de langage aurait permis à cette race de survivre et de s’émanciper. Les routes migratoires du bétail longeaient évidemment les rives des cours d’eau. Cette manière de vivre, en perpétuel déplacement, apportait tout ce dont l’ancêtre jugeait utile pour satisfaire ses besoins quotidiens : l’eau, la nourriture et le gîte. C’est ainsi qu’il a laissé derrière lui l’Afrique pour suivre le bétail. La température changeait tout doucement, les plaines fertiles du Sahara devenaient de plus en plus arides, le cheptel animalier modifiait sa route en fonction des changements climatiques. Un beau jour, le désert apparut comme un obstacle infranchissable. Il devint impossible à notre précurseur de revenir sur le continent africain. L’attache territoriale avait peu d’importance pour lui, car son mode de vie était complètement lié sa source de survie. Son territoire était celui du gibier.
C’est la seule lignée connue qui a survécu hors de l’Afrique.
- Époque : 45,000 ans av. J.-C.
- Endroit : au nord de l’Afrique et le Moyen-Orient.
- Climat : tempéré.
- Population estimée : 10,000 habitants.
- Outils : la pierre, l’ivoire et le bois.
Le prochain ancêtre dans notre lignée est responsable du marqueur M89. Ce marqueur se retrouve dans 90 à 95 % des codes génétiques de tous les non-Africains. Le retour en terre africaine lui étant interdit, notre Adam se voyait offrir trois choix. En premier lieu : se sédentariser au Moyen-Orient, qui correspond actuellement à la péninsule arabique.
Advenant ce fait, nous serions tous aujourd’hui des Arabes. Sa seconde option était de poursuivre sa migration vers l’orient et sur tout le territoire asiatique. Nous aurions alors eu droit à la morphologie des magnifiques yeux bridés. Troisièmement, il pouvait continuer sa route à la poursuite des buffles, des antilopes, des mammouths et autres grands animaux à travers l’actuel Iran et l’Asie centrale, l’Anatolie (Turquie) et les Balkans. Finalement, c’est cette option qui s’avéra le meilleur choix.
De facto, son instinct de survie ne lui laissait plus aucune autre option. Le climat tempéré de cette région n’était pas une menace, ni un incitatif à fuir. C’était toujours la quête de nourriture qui guidait ses pas et le garde-manger ambulant qui décidait de sa prochaine destination. Grâce à la découverte et à la maîtrise de nouvelles matières telles : la pierre, l’ivoire et le bois, à l’évolution du langage et des rites religieux, notre ancêtre poursuivit son odyssée, accompagné par d’autres bandes. Nous assisterons à un début de socialisation.
- Époque : 20,000 ans av. J.-C.
- Endroit : sud-est de l’Europe.
- Climat : apogée de l’ère glaciaire.
- Population estimée : 100,000 habitants.
- Outils : la pierre, l’ivoire, le bois, les articles de chasse et l’apparition de l’art.
Brrrrrrrr assez frisquet! Notre ancêtre ne se déplace pas beaucoup. La route du nord est bloquée par les glaces qui recouvrent tout le nord de l’Europe. Les troupeaux aussi demeurent sur place. Notre McNicoll du temps, utilise des techniques de chasse de groupe. La loi du nombre était gage de sécurité et de survie. Il pouvait créer des bijoux à l’aide de coquillages et il se servait des os comme armes de chasse ou comme élément incorporé dans la construction et l’aménagement de son repaire.
Il aurait aussi appris à confectionner des vêtements et des instruments de chasse, comme des pointes de lances en silex et des couteaux. Les arts émergeaient durant cette période appelée « gravettien ». Le climat rude de la glaciation mettait à rude épreuve l’ingéniosité de ces hominiens. Vers 15,000 ans av. J.-C. le retrait progressif des glaces a fait que cette race a joué un rôle important dans la colonisation du nord de l’Europe.
Au fur et à mesure que nous avançons dans le temps, les choses se précisent et deviennent de plus en en plus intéressantes. Le prochain facteur de mutation vous émerveillera. Nous émergeons tranquillement vers deux civilisations mythiques et légendaires, elles coulent conjointement dans chacune de nos veines.